Attributs : CC : 15
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Mar 13 Juin - 14:31
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Variant couleur 3
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Petits codages internes pour tous les messages.
Ici en grasOu encore là
Code:
<b>INSERER TEXTE<b>
Ici en italiqueOu encore là
Code:
<i>INSERER TEXTE</i>
Ici en emphase
Code:
<em>INSERER TEXTE</em>
Ici en soulignéOu encore là
Code:
<u>Ici en souligné</u>
Ici en barréOu encore là
Code:
<strike>Ici en barré</strike>
Une jolie citation
Code:
<blockquote>INSERER TEXTE ICI</blockquote>
Un joli petit paragraphe.
Code:
<fieldset><legend>INSERER TITRE ICI</legend><p>INSERER TEXTE ICI.</p></fieldset>
Ceci est une balise de protection TW : Chatons, chiots et hérissonspour qu'ainsi tout le monde se sente à l'aise et en sécurité sur le forum et j'espère qu'elle vous plaira !
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Mar 13 Juin - 14:32
L’éclat scintillant de son sang étincelant
« … prenez également les outils sur cette étagère... », continua posément le Premier Enchanteur, sa voix résonnant dans cette réserve du cercle.
Un Apaisé tenait grand ouvert un sac de lin naturel, bien propre même si les imperfections du tissu donnaient cette impression bien étrange qu’il était sale et usé, alors que la fibre demeurait solide sous le poids des ustensiles divers qu’une autre Apaisée y déposait : outils tranchants divers et coupelles de laiton s’empilaient sous les ordres soigneux d’un véritable chef d’orchestre, debout, les mains croisées dans le dos et sa canne posée contre la hanche qu’elle devait normalement soutenir. Savoir queses deux assistants connaissaient parfaitement leur partition n'empêchèrent pas ses yeux d'analyser et de détailler chaque objet pour vérifier son état et son utilité, préparations appliquées à un rituel demandant de l'attention.
« ... et pour terminer, après l’avoir emballé dans un vieux chiffon, ajoutez également le charbon. »
Satisfait et certain d’avoir tout le barda nécessaire au rituel à venir, Nucci acquiesça et congédia l’Apaisée pour qu’elle retourne à ses tâches de tri et de rangement des réserves : son collègue, debout et bien Les mains baguées se décroisèrent alors de son dos, l’enjoignant à le suivre avant que la canne ne résonne entre les murs du cercle, morceau de musique accompagné du cliquetis des outils que transportait avec rigueur et attention.
Dans la main libre de l’enchanteur, lentement réchauffé, le phylactère encore vide profitait de la savante protection. Quant à son porteur, cette petite fiole de verre lui rappelait par sa fragilité l'importance de son devoir d’aujourd’hui.
Nucci n’avait jamais réellement apprécié être en charge de la constitution des phylactères pour les jeunes novices : pourtant, il avait le plus grand mal à déléguer cette tâche, y cherchant un rappel, ou à simplement voir qui composait son cercle. Car il ne recroisait alors plus les apprentis avant la fin de leur noviciat, s'ils l'atteignaient, et ils ne se transformaient qu'en noms dans divers registres. Avant qu'i Il gardait bien pour lui ce qu’il voyait à chaque fois dans ces grands yeux d’enfants le détaillant, incapables de comprendre réellement le sort qui les attendait ; il gardait pour lui ce qu’il pensait bien de ces mots sonnant creux pour ceux qui les écoutaient réellement. Pourtant, à la fin, il acceptait ce mal nécessaire avec une telle fermeté qu’il retournait à cette tâche bien salissante.
On aurait pu croire que s’en charger pour une Elfe, une Dalatienne, une femme dans sa jeune vingtaine qui avait déjà perdu toute innocence à devoir se battre pour appréhender seule sa magie facilite les choses : mais il y avait peu de chance qu’elle comprenne mieux que ces enfants qui avaient encore tout à apprendre. Il y avait peu de chance qu’elle se laisse rassurer par de simples et bêtes mots d’adultes – qu’elle accepte, simplement, qu’on l’ait arrachée à sa liberté. Fusse celle-ci fantasmée : car si tout mage portait ses talents fermement chevillés au pied, ne pas les accepter ou maîtriser transformait immédiatement ces chaînes en un lourd boulet.
Un boulet vous condamnant à la chute ; à moins que ce ne soit l'inverse ?
Car l’Apostate lui avait fermement avoué ne pas vouloir apprendre de sa magie, ne pas vouloir maîtriser ses sorts : en cela, là où les Dalatiens avaient échoué, le cercle serait donc sa dernière chance – si elle la saisissait. Aussi, le Premier Enchanteur avait soigneusement pensé sa détention, la discutant de concert avec le Chevalier-commandant : elle devait un temps rester isolée des autres apprentis, elle qui avait le même que ceux sur le point de passer leur Confrontation, pour comprendre qu’elle changeait de monde. Il lui fallait pourtant un certain confort : hors de question de la coller au trou comme ceux qui avaient fauté, mais pour autant, il n’y avait eu que le strict confort, à base d’un lit avec draps, de son pot de chambre, et une toute petite fenêtre laissant passer plus de lumière que d’espoir. Il aurait été peu pertinent de lui faire miroiter une vie qu’elle n’aurait pas : le cercle demeurait une prison, et sa cellule était en conséquence continuellement gardée par des templiers de confiance. Qui ne seraient pas sa seule compagnie : enchanteurs et enchanteresses passeraient ensuite entre leçons sur le Cantique de la Lumière, exercices de magie, apprentissage des nombreuses règles des lieux… À chaque visite, son épreuve : et il ne valait pas mieux que l’Elfe échoue, au risque que ce soit la fin, pour elle. Même si son aveu sur sa magie avait été gardé secret par celui qui l’avait reçu…
Aujourd’hui serait probablement une des seules visites du Premier Enchanteur, qui se jurait pourtant de garder un œil sur la Dalatienne. Tant que ça durait.
« J’espère que les templiers ne lui auront pas déjà fait trop peur, confia Nucci à son Apaisé avec un ton léger et ordinaire, tandis qu’il venait de braver un des nombreux escaliers de ces lieux, faisant bien attention à ce qu’aucune armure ne traîne dans les parages. - Ils ne font que leur devoir, Premier Enchanteur, répondit l’Apaisé d’une voix égale, et l’on aurait pu croire qu’il se concentrait sur son sac avec son précieux chargement, si seulement le ton monocorde ne lui collait pas aux lèvres comme le soleil, au front. - Certes, et plus tôt elle comprendra quelles sont les manières du cercle, plus simple ce sera pour tout le monde… Mais tout de même, le but est qu’elle accepte ces règles : je ne souhaite pas que tous ces efforts aient été faits en vain, vous comprenez ?, car, sans énoncer les mots qu'elle avait prononcées, l'enchanteur ne pouvait réellement écarter ces doutes qu'elle avait semés dans son esprit. En ces temps durs, toute vie est précieuse : n’en déplaisent à nos compagnons templiers, celle des mages l’est d’autant plus. J’apprécierais qu’ils ne gâchent pas tout avec leurs manières de molosses. Puisse le Créateur avoir un peu pitié pour cette jeune femme et lui trouver une place dans Sa Création, toute Dalatienne soit-elle. - Nombreux sont ceux qui se vautrent dans le péché, persuadés d'être damnés de corps et d'âme, et voici que l’homme au soleil de chair commença à réciter un psaume des Transfigurations : mais qui se repent, qui garde sa foi entière malgré les ténèbres du monde, qui traite les faibles sans veulerie ni dédain mais respecte la loi et les œuvres du Créateur, celle-là connaîtra la pureté bénite du Créateur. »
Un petit rire secoua Nucci tandis qu’ils continuaient à avancer : un rire qui n’ébranla pas le moins du monde l’Apaisé, le Serein, cet homme autrefois mage et manifestement bien croyant pour qu’il se souvienne avec une telle rigueur de son éducation chantriste et se permette ainsi de les lui citer… ce que l’Antivan souligna une fois sa légère hilarité passée :
« À défaut de frère chantriste, vous auriez pu devenir Cantor, vous savez ? »
Encore quelques pas avant que le Premier Enchanteur et son Apaisé n’arrivent devant la porte de cette chambre qui, pour plusieurs semaines encore, servirait d’unique demeure et vision à cette jeune femme – et ce, avec pour invariable compagnie deux templiers, aujourd’hui un homme et une femme en lesquels le Chevalier-commandant avait confiance. Le Premier Enchanteur jeta un premier regard à la templière, un second à son camarade templier et, après leur avoir offert un léger sourire, il toqua de trois coups francs à la porte de la cellule.
« Puis-je entrer ? », s’annonça-t-il d’une voix assez forte pour que l’Elfe l’entende.